Pour l’Afep, l’Union européenne peut et doit continuer à négocier des accords commerciaux ambitieux prenant en compte la lutte contre le changement climatique. Les entreprises françaises restent fondamentalement attachées au développement du commerce et des flux d’investissements internationaux. Ces échanges sont un vecteur essentiel pour accroître l’activité, accéder à des nouveaux marchés, créer des emplois en France et diffuser les meilleures technologies et standards environnementaux.
La défense de l’environnement et la lutte contre le changement climatique ne doivent pas être un prétexte pour promouvoir l’arrêt des négociations commerciales et/ou un reflux des échanges qui ne pourraient qu’être au détriment de l’économie française et des salariés français.
Pour autant, les accords de commerce doivent prendre en compte les politiques environnementales et climatiques : les entreprises soutiennent ainsi l’inclusion de chapitres « développement durable » exigeants, avec, notamment la confirmation des engagements des parties dans le cadre de l’Accord de Paris. Elles souhaitent que l’accent soit mis sur la diffusion de bonnes pratiques environnementales dans les accords de libre-échange (meilleur accès au marché pour les technologies et les services « verts »).
Les accords de commerce doivent également s’attaquer aux écarts de compétitivité liés à des stratégies climatiques divergentes, notamment sur les standards d’émission carbone. Le mécanisme d’inclusion carbone proposé par la France est un outil qui reste à expertiser et, surtout, il n’est pas le seul : les règles antisubventions, les règles antidumping ou des modulations tarifaires doivent contribuer à la réduction d’émission de CO2. Il faut rapidement faire le bilan des instruments les plus efficaces et mettre en place ces nouvelles règles pour limiter les écarts de compétitivité et assurer aux entreprises européennes des conditions de concurrence équitables !