La compétition mondiale pour le savoir est de plus en plus intense et si la France veut conserver son rang mondial, elle doit pour cela réunir l’ensemble de ses forces de recherche qu’elles soient publiques ou privées.
Elle dispose pour cela d’une recherche publique de qualité mais aussi de nombreuses entreprises en pointe. En effet, les grandes entreprises françaises sont aujourd’hui des acteurs clefs de la recherche. Elles ont pleinement intégré la R&D dans leur stratégie de croissance, s’appuyant sur leurs chercheurs, leurs ressources et leur savoir-faire technique et industriel.
Dans beaucoup d’économies développées, la recherche privée participe de plus en plus à l’effort national de recherche, avec le soutien des Etats, mais aussi en raison de la place prise par quelques géants mondiaux. Pour autant, l’AFEP a pu constater qu’à l’heure où la loi de modernisation de la recherche est discutée, centrée en particulier autour des enjeux de la recherche publique, la place que peut jouer la recherche privée dans les défis globaux auxquels la France fait face et la nécessité de la soutenir et de la développer sont encore trop souvent peu comprises des non-spécialistes.
A l’issue de réunions tenues en 2020 de directeurs de la recherche et de la technologie, issus de plusieurs de ses entreprises membres, l’AFEP a dès lors souhaité dresser un état des lieux qualitatif des enjeux de la recherche privée, des défis qui se posent et proposer des pistes pour mieux y répondre.
Les dix thèmes retenus, de l’amplification de la coopération public-privé au renfort de la compétitivité générale en passant par la meilleure prise en compte des risques spécifiques à la R&D privée et à la simplification des réseaux de recherche, ont vocation à servir de point de départ à des échanges plus approfondis dans des domaines infra-réglementaires, réglementaires ou législatifs très variés.
L’AFEP espère que le débat ainsi initié pourra se poursuivre avec une approche constructive que les enjeux de la recherche nécessitent.